Aquarelles et rencontres de J-P Montmasson
2 février 2025Aquarelles et rencontres est le nouveau chapitre du séjour que Jean-Pierre Montmasson fait pétiller à Buenos Aires.
Mercredi 29 janvier : partir à l’aventure muni de l’anti GPS des rêveurs et des amoureux des incertitudes. Le chemin compte plus que la destination. L’aventure continue à Buenos Aires, faite d’aquarelles et de rencontres. Plongée dans le rythme de la ville, dans ses pulsations.

Magnifique, sensuel, tout de rouge parfumé, comment ne pas rester des heures à pleurer sur cette musique envoûtante?
Comment résister? Je peins sur mon mini carnet et compose sur le carton perforé qui rapproche la musique et l’aquarelle : le rythme! …Je prends un café dans ce bar destroy sur la Via Bolivar. La quête du » presque » rien qui apporte beaucoup quand le temps s’arrête ainsi. Sans oublier cependant la recherche d’un bandonéon pour Laure.
Il Viaggiatore

Poésie murale et animée sur ce mur du vieux quartier de San Telmo à Buenos Aires… Le temps se transforme en beauté.

Des kilomètres de trottoirs défoncés, un bar années 50, un tapis de danse. Impossible de ne pas boire un spritz à 4 sous auprès des danseurs gominés. Comment ne pas associer cette rouge terrasse aux godets rouges de ma boîte? Aux pinceaux chargés de pourpre devant ce couple aux cheveux de jais, au parfum ambré , plein Tango Pasion? Trouver le rythme au crayon rouge et à l’aquarelle sur mon plus petit carnet. Cela viendra au long des dizaines de Milongas trottoirs… Toute l’attention requise par l’aquarelle, par ce qui se passe autour de moi favorise une sorte d’abandon dans la découverte et dans la rencontre. Un éloignement salvateur. Propice au voyageur.

Enfin, une boutique de mode Vintage et même un peu plus. Le vendeur (…venteuse ?) danse le Tango dans une boîte de Milonga, le Cabaret Tango dans ce même quartier de San Telmo. Je viens d’y rencontrer un écrivain, régisseur de films et une journaliste à Libération. Des projets esquissés, déjà, autour de mon carnet. Cela commence fort avec une invitation ce soir à un match de foot (le pied). Hasta luego…
El Stadio HURGARAN s’enflamme pendant que le feu gagne mon carnet. Nous irons fêter le match nul, en bonne compagnie, dans un resto italien destroy du quartier très space de La Bocca.

Voilà Rosetta l’hyperactive. On se rejoint sur bien des points. Et on crée un langage qui associe italien du sud, anglais colonial et espagnol. Les tatouages permettent une meilleure lecture de ce vrai personnage du quartier.

« La poésie » ! C’est le nom de ce bar littéraire situé juste à côté de celui que fréquentait Borges. Le voyage continue !