Béluga présidentiel

Béluga présidentiel

19 août 2022 Non Par Paul Rassat

François Sarano a navigué avec le Commandant Cousteau. Il sait de quoi il parle. À propos du béluga égaré dans la Seine, François Sarano a évoqué un « émoi indécent ». Tout ce battage médiatique, ces moyens déployés pour venir en aide à ce malheureux animal ! Dans le même temps nous détruisons chaque jour l’habitat de milliers d’autres animaux. Il semblerait que cet émoi nous permette de garder notre bonne conscience et notre indifférence.

Bis repetita…

Photo © Swiss info

Le béluga est mort le 10 août. Il a rejoint le cimetière marin des bélugas. Quid des autres espèces dont un représentant suit un chemin qui le mène hors des voies habituelles ? Qu’est devenu ce jeune banquier chez Rotschild ? Il aurait pu vieillir en amassant tranquillement des millions aux côtés de Brigitte. Aux côtés, au pluriel, parce que Brigitte en a deux. Finance, théâtre, théâtre, finance…Et puis le jeune Emmanuel s’est lui aussi égaré. Il a remonté la Seine jusqu’à l’ Élysée, où il s’est solidement établi. On a bien essayé de le sauver : en vain.

La raison et les raisons

Pour François Sarano, le béluga a pu être victime de la pollution sonore. Emmanuel aura-t-il suivi les Sirènes du pouvoir ? Il pourrait aussi être question de déplacement du pôle nord magnétique pour le béluga. Et il est certain que les capitaux eux aussi suivent parfois des chemins étonnants. Recherche de nourriture, colonisation de nouveaux territoires sont aussi communs aux animaux et aux financiers.

Errare…

« S’ils se trompent de route, ils tentent de trouver une solution vers l’avant…au risque de se perdre » déclare François Sarano. Conséquence tragique mais individuelle pour le béluga. Tragique et subie par beaucoup d’autres de la cordée pour le financier ou l’homme de pouvoir. L’émoi éprouvé lors d’une élection, à la suite d’une décision discutable, d’un résultat négatif est-il indécent ?