Botox, Poutine et fermeté

Les Russes auraient des surnoms qui cachent aux mauvais esprits leur véritable identité. Celui de Poutine pourrait venir de Poutiaï. Ce nom était « généralement donné aux enfants nés en route, pendant un déplacement, le mot russe « pout’ » voulant dire « chemin ». Selon une autre version, il était donné aux nouveau-nés qu’on enveloppait étroitement dans des langes (le mot « pouty » prenant le sens d’entrave) ». Entrave, naissance en chemin, quelle que soit l’origine de Poutine, elle est intéressante. D’autant plus si elle masque une autre identité. Le Botox peut alors apparaître comme une entrave au temps et à certaines forces.

Raspoutine

Raspoutine viendrait de la même étymologie. Il est lié au chemin, à la route. Mais aussi au croisement, à l’intersection. Et c’est ainsi que de route en route, de chemin en chemin nous atteignons le croisement d’où naquit l’histoire d’Œdipe. Celui-ci arrive à un carrefour. Un homme d’un certain âge lui refuse le passage parce qu’Œdipe est à pied et l’autre à cheval. L’aîné en meurt. Il était le père d’Œdipe sans que l’un et l’autre ne le sussent. Rebelote avec la reine de Thèbes, veuve depuis peu. Il ne la tue pas mais couche avec elle sans savoir que c’est sa mère. Problème des véritables origines. De l’identité.

Voir sa véritable identité

Refusant cette réalité, Œdipe se crève les yeux. Écart entre identité et réalité envisagées du fond d’un palais, à distance, aveuglé par l’éloignement ou bien vécues sur le terrain. Le Point : « Selon le Daily Mail…le leader russe aurait eu recours à un certain nombre d’opérations, notamment un lifting, des remodelages de pommettes, l’élimination des poches sous les yeux et des injections de Botox. » Thierry Le Luron avait coutume de dire « Chacun fait ce qu’il veut avec son cul. » On peut ajouter, même si la chose est encore plus intime «  Chacun fait ce qu’il veut avec son visage. » Il serait cependant possible de voir chez Poutine le refus de voir le temps qui passe. D’y voir aussi les effets à long terme et sur le cerveau d’effets raffermissants normalement localisés à l’épiderme.

Et pendant ce temps

Et pendant ce temps, Jean Castex dénonce une agression cynique et préméditée de la Russie contre l’Ukraine ! « Cynique », pourquoi pas ? Qui ne respecte pas les convenances, digne d’un chien et de l’école des Cyniques en philosophie. Mais « préméditée » ! Jean, qui l’eût cru ?