Brèves
20 mars 2025L’actualité nous oblige à reprendre l’esprit des Brèves de comptoir de Jean-Marie Gourio. Donald Trump menace les alcools et vins français de droits de douane exorbitants. Pourquoi vouloir lancer un bras de fer sur cette question ? Les petites communes françaises souffrent de la disparition des commerces et plus particulièrement des cafés qui sont le lieu de rencontre et de convivialité des villages. Un projet de loi vient d’être discuté et sera adopté afin de faciliter l’acquisition de licences IV dans les petites communes.
Dans le même temps, Donald Trump veut surtaxer nos alcools. Pourquoi ne pas les garder pour nous ? Il faudra bien alimenter tous les cafés qui bientôt irrigueront nos campagnes ! Relançons une consommation apaisée, raisonnée et maîtrisée. Merci les États-Unis d’Amérique et de Donald Trump réunis.
Y a un truc
Tout pareil de même en ce qui concerne l’armement. De nombreux pays européens faisaient leurs courses aux USA. « Mon missile, mon missile, l’est pas beau mon missile ! » Et puis on apprend que l’armement des USA comporte des petits machins dissimulés qui font que le pays vendeur peut à distance paralyser le matériel qu’il a vendu. C’était dans le contrat ? Bien visible et lisible ? Pas sûr. Fabriquons européen, les USA resteront avec leur matériel sur les bras.
Paraît que le bleu est la couleur de la paix. Les costumes de Donald Trump sont bleus, mais d’un bleu électrique. Il doit y avoir un truc.
Péter
Alors que l’on parle délicieusement chez nous de bouger les lignes, de changer de paradigme, Donald fait péter tout le système. Le patronyme Trump et le verbe péter font partie de la même famille étymologique. En anglais, trump dérive de l’Ancien français Trompeor : le « créateur de trompettes », avec des traces au XIIIe siècle comme Trumpur, Trumpe et Trump. En allemand, il dérive du nom commun « tambour » ; c’est l’origine du nom de Donald Trump …le nom de famille Trump dérive d’un mot bavarois signifiant « tambour » (Moyen-Haut-allemand trumpe). C’est ce que l’on apprend grâce à Wikipédia.
Trump est aussi un nom commun en anglais, signifiant atout, carte maîtresse, comme dans l’expression « play your trump card » « jouer son atout ». En anglais britannique vulgaire, c’est aussi un pet, comme dans l’expression « to trump », « péter ».
Pet
Le mot pet vient du latin peditum, pet, vent, qui vient lui-même de petara. Il est possible de péter dans la soie, plus haut que son cul, d’envoyer péter, de se péter la gueule, de péter le feu. On se souvient de cette petite annonce de Pierre Dac : « Homme dont la femme pète le feu, cherche gants en amiante. » Les pétomanes ont souvent du succès. Joseph Pujol a laissé son nom dans le monde du spectacle.
Donald Trump aime péter et envoyer péter en public. Il brasse beaucoup de vent dont l’odeur est bien souvent nauséabonde.
Influence étatsunienne
Trump surfe sur l’influence étatsunienne en matière de séries télévisées. L’esprit de celles-ci peut se résumer en trois expressions : « On a un contrat… C’est la famille…Je suis désolé… » « Je suis désolé » donne ce « Pardon mais » qui sature les discours politique et médiatique français. « C’est la famille » avait déjà trouvé sa place. Xavière Tibéri, Pénélope Fillon, Alain Juppé, Jacques Chirac, Richard Ferrand, François Mitterrand, Jean Sarkozy… avaient déjà utilisé la formule à leur profit et au profit de leur famille.
« On a un contrat », c’est l’essence même de l’approche trumpienne. Trumpienne ? Trumpiste ? On a un deal. Nous sommes tous des dealers. Et gare à ceux qui portent le pet dans le monde des affaires. « Mets de l’huile petit homme, faut qu’ça glisse… » dit la chanson.
L’art de péter
Afin de mieux comprendre la stratégie et le comportement de Donald Trump, pourquoi ne pas feuilleter L’art de péter de Thomas-Nicolas Hurtaut ? Salvador Dali aimait se référer à ce livre qu’il ne faut pas confondre avec Le principe de Peter, même si certaines similitudes sautent aux yeux et aux narines. Donald est à lui seul une pétarade permanente propre à asphyxier toute résistance. Les USA nous avaient enfumés à l’arme chimique irakienne. Ça continue. Il nous faut inventer la démocratie masque à gaz. Nous en parlerons dans nos bistros.