Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary

Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary

8 février 2021 Non Par Paul Rassat

Entre conte et réalité

Une gamine devient femme et légende le temps d’un film. Martha, orpheline de mère, pauvre, est trimballée dans un convoi de pionniers vers l’Ouest des USA. Contraintes, responsabilité de la famille à cause d’un père peu efficace, obstacles, injustices émaillent le voyage et l’accablent. Mais elle apprend très vite de la vie. Elle s’invente au fur et à mesure. Elle se libère aussi des conventions qui maintiennent filles et femmes sous le joug masculin. Mensonges, déguisements, usurpations d’identité pour trouver la sienne participent de l’aventure.

Des péripéties vers la liberté

Les clichés valsent, piquant et humour teignent l’action de cette teigne au grand cœur dont certaines pitreries évoquent Laurel et Hardy. Le monde des pionniers, des chercheurs d’or, des trappeurs est dur. La nature grandiose impose sa loi. Une gamine, pourtant, provoque l’autorité et la hiérarchie masculines tellement évidentes dans ce combat avec la nature. Martha Jane invente sa liberté en bouleversant les contraintes de tous ordres. Elle est une nature !

Une réalisation qui « chante »

Tout y est en harmonie. Le dessin épuré est animé autant par le mouvement du film et du convoi que par la somptuosité de la lumière. Entre Impressionnisme et Fauvisme. Gros plans, vues extra larges relient les émotions à la grandeur d’une nature omniprésente. Le spectateur a l’impression de découvrir le monde, comme Martha découvre sa propre puissance. La touche poétique lie l’ensemble avec le soutien de la musique.

Un excellent moment pour tout public. Une tendre Calamité.

Festival Inernational du Film d’Animation d’Annecy

CITIA