Colorimétrie politique

Colorimétrie politique

13 mai 2022 Non Par Paul Rassat

Institut National de Colorimétrie Politique

Talpa innove. L’Institut National de Colorimétrie Politique, L’INCP, répond à un besoin d’analyse performante de l’espace politique. Celui-ci a tellement évolué que les couleurs d’origine ont changé, muté, se sont délavées, ont parfois été confondues. Même les instituts de sondage n’y retrouvent plus leurs petits. Ils nous expliquent toujours après coup pourquoi ils ont eu raison de se tromper. La politique devient doublement daltonienne. Au sens des couleurs et au sens de la BD dans la mesure où les Joe Dalton s’y épanouissent.

De la confusion à la rigueur

Les experts prospèrent, qui disent aux Français ce qu’ils ont voulu dire en votant, en s’abstenant, en votant blanc. Ils leur disent aussi ce qu’ils auraient pu ou dû dire. La confusion est totale et nous pompe. Il était temps de proposer une approche rigoureuse du paysage politique et des couleurs qui le composent.

Les tests de colorimétrie ont été peints par Franz Schimpl https://art-schimpl.com/

Fusion mais pas confusion

Certains se sont longtemps réfugiés derrière l’habit du Grand Charles sans en avoir la stature. On sentait le vide aux articulations avec la réalité. L’Union des Gauches, qui se démarque, serait-elle une entreprise maladroite ? Fait-elle sens ? Le rouge historique du PC s’était écaillé avec le temps. Il avait séché. Le rouge sanguin des Insoumis le revigore et lui donne de la profondeur. Le rose pâle, voire pâlichon du PS ajoute de subtiles nuances qui résistent à peine au mélange. Le Vert est à manier avec précaution. En trop forte proportion il fait virer la palette au marron peu ragoutant.

Blanc

L’INCP a tenté une analyse de l’Union des Droites. Rien de pertinent n’en ressort actuellement. Mélanger du blanc avec du blanc donne du blanc. Cassé, crème, limé…mais du blanc cependant.

Renaissance et Horizons

Reste la fusion Horizons // Renaissance. Horizons, c’est forcément le bleu. Ajoutons- lui le sfumato de la Renaissance qui consiste à noyer les contours. Le clair-obscur de l’ »en même temps ». Et les nouveaux pigments apparus à l’époque, dont l’Ultramarine (Plus étincelant que la marine). Nous obtenons ce bleu outremer qui voisine avec celui, plus profond, des costumes d’Emmanuel Macron !

Et c’est ainsi que notre politique est un véritable arc-en-ciel qui Talpa émerveille. Vive la colorimétrie politique !