Fresnes, coup de frein sur la réinsertion

Fresnes, coup de frein sur la réinsertion

31 août 2022 Non Par Paul Rassat

Il paraît que Nicolas-Joe Sarkozy a failli en faire un infarctus. Intervilles pour des détenus de Fresnes. Quel luxe ! En 2003, Joe Sarkozy avait déclaré à Toulouse « La police n’est pas là pour organiser des matchs de rugby dans les quartiers mais pour arrêter les délinquants ! » Fin de la police de proximité. Et une fois les délinquants arrêtés, la pénitentiaire n’est pas là pour les distraire. Surtout des prisonniers coupables, l’un d’un viol, l’autre d’un meurtre. Dupond-Dupont-Moretti en perdrait presque sa moustache.

Insertion-réinsertion, Freine à Fresnes !

Les réactions à l’action de divertissement de la pénitentiaire ont été vives. On a pointé les erreurs concernant le choix des détenus sélectionnés, l’accès à une piscine (qui aurait été en réalité un petit bassin) et quelques tours de pistes de karting. Talpa se demande si les critères de sélection concernant les ministres sont plus stricts.

Souvenirs, souvenirs !

Ministres, élus, Président concourent eux aussi à l’allongement de cette liste de citoyens condamnés cherchant à se réinsérer afin d’éviter la récidive. Balkany, Cahuzac, Sarkozy (en appel), Tapie, Fillon, Tron, Carignon, Noir, Médecin… On se souvient aussi de Christian Blanc. Sommé, en 2010, par François Fillon ( ! ) de rembourser 12000 euros de cigares, le secrétaire d’État avait reconnu « une petite négligence ». Aquilino Morelle se serait fait cirer les godasses sur son lieu de travail. Et celui qui l’a viré, François Hollande, payait son coiffeur 9895 euros/brut par mois. À voir le crâne de Hollande, ça fait cher du cheveu. Agnès Saal avait quitté l’INA en laissant apparemment plus de 40 000 euros de frais de taxi en dix mois…Talpa présente ses excuses aux personnes qui n’ont pas été citées ainsi qu’à leurs familles, politiques et autres.

Du pareil au même ? 

Comme nos détenus, nos élus aiment à faire quelques tours de piste avant de disparaître du paysage. Nos services secrets pratiquent assidûment la piscine. Alors, pourquoi faire un pataquès de quelques jeux d’été pendant que Manu fendait les vagues sur son scooter des mers, toutes dents dehors ? Pour la rentrée, nos détenus auront regagné leurs cellules, nos ministres leurs cabinets. Espérons que nos élus feront travailler leurs cellules grises pour badigeonner nos vies de couleurs vives.