Image

4 août 2023 Non Par Paul Rassat

L’image et l’imagination ont la même origine étymologique. On peut donc considérer que l’image enrichit l’imagination. Jusqu’au moment où la profusion d’images sature l’imagination et la rend captive des images qui défilent sur les écrans. C’est d’autant plus dangereux que l’image n’est pas la représentation fidèle de la réalité. Elle en est une interprétation que l’on présente souvent faussement pour la réalité. On voit même ce que donne la représentation démocratique qui, elle, confond dans la même problématique l’appauvrissement de l’imagination et de la représentation.

Nous sommes des vecteurs d’image (s)

Dans 101 expériences de philosophie quotidienne Roger-Pol Droit propose d’ uriner en même temps que l’on boit. Il s’agit de se vivre en vecteur traversé par un liquide. Nous vivons chaque jour cette expérience avec les images que nous regardons, qui nous traversent et nous regardent elles aussi via les data. À la manière d’un Roger-Pol Droit, Talpa vous conseille cette expérience. Assistez à un événement de portée internationale. Les prochains Jeux Olympiques de Paris feront parfaitementl’affaire. Vous aurez le temps de vous entraîner d’ici-là. Le but (l’idée, dirait-on pour suivre la mode linguistique) est de guetter l’instant où votre image passera sur les écrans géants du stade et sur les écrans de milliards de téléspectateurs. Si vous êtes suffisamment entraîné, vous aurez le réflexe de réaliser un selfie en même temps. Vous vous regarderez alors étant regardé et vous prenant en photo dans cette mise en abyme de regards.

L’indispensable image

L’écrit cède de plus en plus la place à l’image. Celle-ci nous envahit via la publicité. Il faut capter d’un cou le sens du message. Et c’est ainsi que l’on surfe à la surface d’un monde d’images sans entrer dans la profondeur du sens. Le tout est de naviguer, sur Internet, sur les écrans. Pour céder à l’image, Talpa vous en propose un choix parmi celles qui ont illustré ses articles depuis bientôt trois ans d’existence.