Jean-Louis Bourlanges, la retraite, le Président

Jean-Louis Bourlanges, la retraite, le Président

1 avril 2023 Non Par Paul Rassat

 Sur les zondes, Jean-Louis Bourlanges rappelait qu’Emmanuel Macron avait été «  bien réélu ». Ce qui donne au Président la légitimité nécessaire pour mener une réforme des retraites nécessaire au pays. Jean-Louis est député. Il est aussi énarque, a enseigné à Sciences-Po Paris. Un très beau parcours sans refus d’obstacle. Animal politique bien dressé, performant, conforme. Un Macron bien réélu comme Beranrd Tapie était sévèrement burné pour Canal+.

Penser ? Par défaut…

Dans un article récent, Talpa citait cette phrase «  L’homme n’est pas là où il pense. » C’est à se demander si Jean-Louis pense encore. Et si oui, où ? À force d’enfumer l’électeur, celui-ci risque de se perdre en rase campagne électorale et de sombrer dans les extrêmes au prochain scrutin. Tintin, Jean-Louis ! Tintin pour ces menteries de Président bien réélu. Beaucoup ont voté Macron, comme beaucoup avaient voté Chirac, pour éviter un autre choix qui, finalement, s’imposera un jour si des Bourlanges continuent de méconnaître la situation. Tout comme le Président, d’ailleurs.

La langue fumée

C’est là qu’un p’tit coup de poésie ne ferait pas de mal. Du Jean Tardieu, par exemple.

Quoi qu’a dit ?
– A dit rin.

Quoi qu’a fait ?
– A fait rin.

A quoi qu’a pense ?
– A pense à rin.

Pourquoi qu’a dit rin ?
Pourquoi qu’a fait rin ?
Pourquoi qu’a pense à rin ?

– A’ xiste pas.

A’xiste pas, Jean-Louis Bourlanges ?

Si, si, a’xiste sur wikipédia et autre sites internet. Et pis, a’xiste pour porter la bonne parole. A’xiste à l’Ena dont la définition cruciverbiste est «  Fait aller au cabinet ». Et à Science Po…

Le relevé et le ressenti

C’est  là, une fois de plus, que Talpa pointe l’écart entre la politique relevée et la politique ressentie par le citoyen de base. L’expression «  politique relevée » pourrait d’ailleurs prêter à confusion. Ce n’est pas parce que l’on relève l’âge de départ à la retraite que la politique qui en a décidé s’en trouve relevée. Avec des thuriféraires comme Jean-Louis Bourlanges, Emmanuel Macron peut continuer d’assumer. Notons que le verbe assumer est ambigu. Il signifie «  prendre sur soi, à son compte, avec toutes les implications possibles. » Et en même temps « Prendre ou accepter, mais sans le faire sien, c’est-à-dire se donner ou recevoir à titre d’hypothèse comme base d’une recherche d’un raisonnement. » Prendre une décision sans avoir à se l’appliquer ? «  L’homme n’est pas là où il pense. »

Ma voisine…

Ma voisine, retraitée, a été comptable. Pour elle, tout ça, c’est la faute de Mitterrand qui a mis la retraite à 60 ans. Il faudrait prendre exemple sur l’Allemagne ! Et puis son père a travaillé jusqu’à 65 ans. Pourquoi pas les autres? Ma voisine est l’exemple vivant de ce que les chiffres disent ce qu’on veut bien leur faire dire. Quand je tente de le lui démontrer elle réplique  » Vous étalez de la confiture. » Les chiffres, comme la confiture, ça dégouline par les trous de la tartine…