Jeux Olympiques. Inquiétudes pour l’équipe de France

Jeux Olympiques. Inquiétudes pour l’équipe de France

30 avril 2021 Non Par Paul Rassat

Inquiétudes liées à la santé

L’état de santé de quelques joueurs de l’équipe de France de jeux intellectuels laisse planer un doute quant à leur participation aux prochains Jeux. Afin de ne pas affaiblir davantage l’équipe de France, nous ne dévoilerons pas les noms des joueurs dont la participation est encore incertaine. Les soins intensifs délivrés par le staff médical dont on connaît la compétence et l’efficacité pourraient relancer nos espoirs de médailles. Deux entorses de neurones sont à déplorer, ainsi qu’un jeu de synapses écrasé à la suite d’efforts répétés. Un hippocampe en état instable, à cheval entre rechute et guérison, une amygdale réfractaire au traitement par le froid et enfin une aire de Broca devenue muette à la suite de blagues déplacées visant à en brocarder le détenteur.

Des espoirs cependant

On connaît bien la finesse des réglages nécessaires à la compétition de haut niveau dans le domaine du sport cérébral. Gageons que le staff médical français relèvera une fois encore ce défi et permettra à l’équipe nationale de défendre son titre face au team de l’intelligence artificielle. L’absence de public aux prochains JO devrait favoriser l’équipe de France qui apprécie l’intimité propice à la concentration.

Des généraux au service de particuliers dans un esprit d’équipe

Nous apprenons à l’instant que certains généraux signataires de la tribune publiée par Valeurs Actuelles pourraient faire partie de l’encadrement. Ils offriraient à nos compétiteurs leur sens de l’humour indispensable à un bon esprit d’équipe. Mme Rachida Dati serait pressentie comme capitaine. Nos vaillants militaires pourraient apporter leur sens de la stratégie, leurs valeurs d’engagement, leur esprit d’abnégation. C’est qu’il en faut sous le képi pour se décider à sortir de sa réserve et épargner à notre beau pays un bain de sang. Cette contribution de l’armée française au rayonnement intellectuel de la France serait un merveilleux exemple pour notre jeunesse.  Elle constituerait aussi un hommage remarquable à la mémoire de Napoléon disparu il y a deux cents ans.

Le langage, le réel et la bêtise

A propos du retour de Napoléon de l’île d’Elbe en mars 1814, Clément Rosset cite, dans Le Réel    Traité de l’idiotie « les gros titres que Le Moniteur-journal officiel des pouvoirs publics, alors aux mains de la monarchie récemment restaurée-consacrait alors à l’événement :

   9 mars : Le monstre s’est évadé de son lieu d’exil.

   10 mars : L’ogre corse a abordé au cap Juan.

   11 mars : Le tigre s’est montré à Gap. Les troupes avancent de tous côtés pour arrêter sa marche. Il achèvera sa misérable aventure en fugitif dans la montagne.

   12 mars : Le monstre s’est vraiment avancé jusqu’à Grenoble.

   13 mars : Le tyran est maintenant à Lyon. La terreur a saisi tout le monde à son apparition.

   18 mars : L’usurpateur s’est risqué à approcher à soixante heures de marche de la capitale.

   19 mars : Bonaparte avance à marches forcées, mais il est impossible qu’il atteigne Paris…

Extrait de la 4° de couverture du livre de Clément Rosset

« Le réel est ce qui est sans double : il n’offre ni image ni relais, ni réplique ni répit. En quoi il constitue une « idiotie » : idiotès, idiot, signifie d’abord simple, particulier, unique, non dédoublable. Traiter de l’idiotie, c’est évoquer le réel…

   C’est une tentation inhérente à l’intelligence que de remplacer le réel par son double… » et de  le manipuler par le langage.