La Course à l’Élysée

La Course à l’Élysée

21 novembre 2021 Non Par Paul Rassat

LA COURSE

Plus prestigieuse que le Grand Prix de Longchamp, que le Prix de l’Arc de Triomphe, la course à l’Élysée se déroule désormais tous les cinq ans. C’est dire si on l’attend avec impatience. Elle commence sous la forme d’un marathon équestre avec saut d’obstacles à travers la campagne. Le but de ce marathon est d’épuiser les plus faibles, les moins aguerris. Le sprint final oppose deux écuries. L’enjeu final est de taille. Cinq années logé, nourri, blanchi à l’Élysée!

(Photo © La Nouvelle République. L’art de tourner casaque!)

Candidats

Nous nous intéresserons à celles et ceux qui ont le plus de chances de remporter la Course à l’Élysée ainsi qu’aux plus médiatiques.

Emmanuel Macron

Vainqueur de la dernière édition qu’il avait failli disputer sous les couleurs de l’écurie Rothschild, Emmanuel avait surpris son monde. Venu du diable vauvert, il avait déboulé à l’improviste. L’effet de surprise ne jouant plus pour l’édition de 2022, quelles sont les chances d’Emmanuel ? Il court sous la casaque bleu blanc rouge dont il a changé la nuance de bleu. La devise En Marche est –elle bien appropriée pour remporter une course qui demande du jarret et une belle pointe de vitesse ? Macron rôde actuellement son allure en quittant les pistes bien lisses du pouvoir pour s’aventurer dans la gadoue de Province. Son équipe envisagerait même quelques tours de ronds points. Au cas où.

Jean-Luc Mélenchon

Casaque rouge vif. Monte assez caractérielle. Jean-Luc Mélenchon a eu parfois de belles cartes à jouer mais s’est laissé emporter par son tempérament fougueux. Attitude qui rend difficile la course en équipe pourtant annoncée comme stratégie.

Arnaud Montebourg

Casaque  type marinière de fabrication française. Longtemps éloigné des pistes, Arnaud nous avait annoncé une remontada. Il peine cependant à retrouver une forme qui engagerait les parieurs à miser sur lui. À suivre toutefois pour le style flamboyant.

Anne Hidalgo

Casaque rose pâle, Anne a du mal à s’habituer à la piste présidentielle. Elle a passé de nombreuses années sur les voies parisiennes et sur les rives de la Seine. Difficile de s’adapter à un  terrain différent .

Xavier Bertrand

Susceptible de s’adapter à toutes les conditions de course, Xavier peut faire cavalier seul, revenir dans le giron d’une équipe. Très à l’aise en région. Assez de souffle pour le dernier carré ?

Valérie Pécresse

Candidate de longue haleine. Tendance à tirer un peu à droite, comme Xavier, ce qui pénalise dans certains virages.

Eric Zemmour

Courra-t-il ? Certains lui supposent une casaque militaire et un k épi en guise de toque. Son jeu de cravache assez prononcé indispose certains parieurs.

Marine le Pen

Marine pour les partisans. Casaque bleue. Marine a couru un temps pour l’écurie de papa avant de s’en émanciper. Elle partagerait actuellement sa stalle avec une colocataire. Marine s’est mise à un régime amaigrissant en matière  de bourrage d’idées. Résultat : un profil allégé mais pas davantage de pointe de vitesse.

Michel Barnier

Court sous les couleurs de la Savoie après avoir très longtemps couru pour une écurie européenne. Il a su y démontrer sa patience, son sens de la stratégie de course. Les turfistes craignent que sa prudence l’emporte sur de véritables qualités de course.

Yannick Jadot

Casaque verte. Pronostic difficile à la suite d’une pathologie déconstructiviste dont il a réchappé provisoirement.

Les autres

N’oublions pas tous les autres. Nous verrons au fil des préparatifs et ensuite du coup de départ officiel qui a les meilleures chances de l’emporter. Talpa rappelle à cette occasion les démangeaisons que lui inspire la formule « Que le meilleur gagne ! » Elle permet en réalité de dire a posteriori que c’est le meilleur qui a gagné et de ne pas se poser de questions sur le déroulement de la course.