La Presqu’île de l’imaginaire, Duingt. Nuits d’été 2/3/4 juillet

La Presqu’île de l’imaginaire, Duingt. Nuits d’été 2/3/4 juillet

30 juin 2021 Non Par Paul Rassat

Jouer « léger »

Cette année nous innovons. Nous passons de deux soirées pour les précédentes saisons et « Les Concerts suspendus » à trois soirées dont une de théâtre. Notre idée de départ reposait sur deux formats. Reprendre les concerts suspendus et y ajouter un autre moment consacré au spectacle vivant, notamment au théâtre. Les conditions sanitaires nous ont imposé la forme de cette édition pour juillet. Les conditions techniques sont très légères, même pour la représentation théâtrale. Le public retrouvera la dimension conviviale avec bar et restauration. Le site ouvre à 19 heures 30 pour permettre ce moment de retrouvailles qui permet de savourer aussi la beauté du site. Nous avons expérimenté en septembre dernier des lectures de textes. C’est ce qui nous a convaincus d’opter pour un minimum d’installation technique. La magie y gagne même s’il y a des contraintes liées par exemple à la météo.

Prequ’île en poésie la poésie.

« Le roi s’amuse » est en lien avec l’actualité, ne serait-ce qu’avec l’écriture et la langue de Hugo. Le piano convient tout particulièrement à cette presqu’île. Nous le proposons dans deux styles musicaux différents.

Le metteur en scène du « Roi s’amuse » est d’Annecy. Seynod, lycée Baudelaire, conservatoire de Paris ensuite. Il a beaucoup joué avec Clément Hervieu-Léger. Il fréquente les plus belles scènes de France mais souhaitait se frotter à la mise en scène avec des comédiens qu’il adore. L’objectif est de sortir de la routine, de s’investir différemment dans un projet, de questionner le jeu d’acteur, de travailler dans l’urgence imposée par le Covid. Ceci débouche sur une représentation à Duingt et une autre au Festival de Malaz puisque Guillaume Ravoire, le metteur en scène, connaît bien Hugo Roux qui dirige le Festival. Pas de décor. Du jeu d’acteur. Une pièce peu connue du public. Que celui-ci pense à apporter de quoi s’installer confortablement dans ce théâtre véritablement de verdure.

Le lieu, le cadre, la proximité avec le public créent une relation très particulière.

La magie du piano en deux versions

Piazzolla Milonga, c’est gagné d’avance, non ?

C’est le centenaire de la naissance de Piazzola. Le duo Terra Nova fait vraiment vivre le tango en liant danse et clavier à quatre mains dans une dimension sensuelle. C’est très vivant. La presqu’île va danser.

Photo ©Thomas Guerigen

La Chica, nous l’avions déjà dans notre viseur pour les Concerts Suspendus. Elle a une formation classique, Debussy, mais voyage aussi sur la musique électronique. Comme une espèce de chaman, elle est connectée aux voies célestes et à la Terre. Sa présence physique est très forte. Pour comprendre l’’album qu’elle a écrit pendant le confinement, il faut l’écouter de la première à la dernière chanson. On y retrouve toutes les étapes du deuil qu’elle a vécu pour aboutir à une forme d’acceptation. Force et fragilité, voix et piano.

Le voyage immobile

 Sur la presqu’île l’esprit voyage déjà naturellement, porté par les jeux d’ombre et de lumière sur le lac et les montagnes, par l’espace. Ajoutez-y la force de Hugo, la sensualité et la force des voix ou du piano…vive le voyage poétique.

Tous renseignements https://chateaudeduingt.fr/evenements-culturels/

Dialogue de taupes

— Le théâtre de verdure, c’est vegan ?

— Pas vraiment. Mais c’est du jeu nature, sur l’herbe et à la belle étoile.

— Dommage qu’il n’y ait pas de taupes sur la presqu’île ! Elles auraient droit à de sacrés spectacles !