Le désenglacement en conférence et dans les faits
19 janvier 2024Lors de l’inauguration du Manoir de Novel, à Annecy, où ASTERS prenait ses quartiers, il avait été question de « territoires désenglacés ». Néologisme qui conduit naturellement au désenglacement. Voici ce que Talpa avait écrit.
« Un état d’esprit
Ces deux jours d’inauguration ont traduit le bonheur de travailler ensemble à des objectifs qui répondent aux plus hautes valeurs. Il y faut une disponibilité de l’esprit, une qualité d’écoute propices à l’échange, au partage (mots tellement galvaudés !). Au lieu de se figer dans la morale, l’injonction, le catastrophisme, l’écologie est adaptation et anticipation. Elle est en prise directe avec la nature. L’un des intervenants, pendant ces deux jours, a utilisé un néologisme. Il a parlé de territoires « désenglacés ». Pour constater, d’ailleurs, que la vie y inventait des formes nouvelles.
Le progrès et l’écologie
Le progrès, au fond, ne serait-il pas une vision plutôt réactionnaire de la réalité ? La nécessité imposée d’avancer toujours dans la même direction productiviste en élaguant toute branche dissidente ? L’écologie, à l’opposé, nous ouvre à un inédit permanent afin de trouver une harmonie entre la nature et nous. Nos vies deviennent alors néologismes. C’est cet esprit humaniste de découverte que l’on partage chez Asters, et que l’on souhaite faire partager à tout le monde. »
De la suite dans les idées
C’est le glaciologue Jean-Baptiste Bosson qui parlait de « territoires désenglacés. » C’est lui qui intervient le 25 janvier, de nouveau au Manoir de Novel. Le sujet qu’il aborde est important par lui-même et par ce qu’il représente. À l’époque où certains découpent la banquise pour en faire des glaçons, la fonte des glaciers libère de nouveaux espaces. Les promoteurs voient là des constructions possibles, d’où tirer un rendement immédiat. Mais des formes de vie s’adaptent à ces zones libérées. Immédiateté du profit ou bien changements et adaptations de la nature à respecter et à protéger ? L’enjeu vaut qu’on y réfléchisse ( et qu’on s’informe).