Le lac d’Annecy

Le lac d’Annecy

19 novembre 2023 Non Par Paul Rassat

Le lac d’Annecy deviendrait-il inconstant ? Il était au plus bas il y a peu. Il est au plus haut maintenant. Ressemblerait-il aux montagnes russes ? Ce ne serait assurément pas de bon goût en ce moment.

Mesures

Il faut prendre des mesures ! Et, apparemment, le Grand Annecy le fait. Son magazine daté de juin 2023 nous informe. Y figure un court article intitulé «  L’eau du lac en chiffres ».

— 1,1 milliard de m3 = la quantité d’eau contenue dans le lac.

— 238 millions de m3 (par an) = la quantité d’eau qui quitte le lac par le Thiou et les canaux.

— 19 millions de m3 (par an) = la quantité d’eau qui s’évapore du lac.

— 12 millions de m3 (par an) = la quantité d’eau prélevée dans le lac nécessaire pour l’eau potable.

Économies d’eau

Le Grand Annecy conseille 7 gestes pour économiser l’eau.

— Je fais attention aux fuites…

— Je préfère les douches aux bains.

— J’installe des douchettes et des mitigeurs thermostatiques.

— J’installe une chasse d’eau à double commande.

— Je récupère l’eau de pluie pour arroser les plantes et mon jardin.

— Je lance mon lave-linge et mon lave-vaisselle une fois pleins et en programme économique.

— Si j’ai besoin de laver ma voiture, je le fais en station.

Commentaires

Et la poésie ? Je fais attention à la beauté du paysage. Je préfère l’imagination à l’uniformité. J’installe douillettement mes rêves au cœur de mon cerveau. Je chasse les idées noires et je récupère le fruit de ma curiosité pour arroser mes pensées. Je lance tout plein d’idées. Même sans besoin apparent, je nourris mon esprit par moi-même et non en station.

Photos © Christophe Rassat

Un chouïa de poésie ?

Tableau de Georges Sprungli

Talpa a déjà publié un article concernant le lac. Ce texte comporte des extraits du livre écrit par le docteur Servettaz grâce à qui le lac a été sauvé. Paradoxalement, cette réserve d’eau, contrairement à la conception qu’en avait M. Servettaz, est devenue une base de loisirs inépuisables. Et puis on demande aux riverains-à juste titre -d’économiser l’eau. Ne faudrait-il pas exiger un minimum de cohérence de la part des zélus ? La poésie et les images du lac pourraient peut-être servir de trait d’union entre les contradictions municipales, et élever le débat vers d’autres aspirations ?