Les étoiles s’éteignent à l’aube

Les étoiles s’éteignent à l’aube

25 juillet 2023 Non Par Paul Rassat

Ce roman de Richard Wagamese va bien au-delà de ce qu’il dit. Quand Les étoiles s’éteignent à l’aube la lumière et la nuit se confondent. La mort et la vie. La lucidité d’un regard impitoyable sur la réalité rejoint la poésie. Tout chante, jusqu’au moindre fait.

Faire ce qu’il faut

L’écriture de Richard Wagamese semble coller exactement à ces lignes extraites du livre.

« — Comment t’as su ce qu’il fallait faire ?

Le garçon haussa les épaules.

— Ici, tu fais ce qu’il faut faire quand il faut le faire, c’est tout. »

Tout ce qu’écrit Richard Wagamese est important, vital. Il donne de la profondeur et une certaine poésie même à ce qui est sordide car il ne cède à aucune recherche d’effet.

Le vide et le plein

« — Quand t’as pas quelque chose, le chercher en vain, c’est perdre son temps, c’est ce que je pense.

— Ça fait du bien de pas avoir certaines choses.

— Ah ouais. Pourquoi ça en particulier ?

— Ben, ça te fait prendre conscience que t’es vivant. Que t’as touché  quelque chose. Que quelque chose t’a touché. »

La relation à la réalité que tisse ce livre est une nécessité poétique. « La rivière était rose dans la lumière du soleil couchant. Il resta pour la voir se laisser emporter par le sommeil. »

Un roman comme un cadeau

Et s’il fallait ajouter à la nécessité de lire  Les étoiles s’éteignent à l’aube, voici ce qu’en dit Jacques A. Bertrand en 4 ème de couverture. «  Ce roman est un cadeau. En le refermant, on se dit que ce monde n’est pas encore celui de Trump, mais toujours celui de Steinbeck. » Jacques A. Bertrand est mort il y a plus d’un an. Il faut donc se dépêcher de lire les étoiles et lire aussi J.A.B qui écrivait «Il faut faire confiance aux gens, sinon à qui pourrait-on faire confiance ? »