Maniement remaniement

Maniement remaniement

26 juillet 2023 Non Par Paul Rassat

Le Président Macron a récemment effectué un re maniement ministériel. Afin de ne pas trop désorienter les gens, il a gardé la Borne. Le co prince d’Andorre a précisé que la nomination d’Élisabeth Borne avit été « un choix fort ». Ça va mieux en le disant et en le redisant. La Première ministre facilite le repérage sur la feuille de route. À ce propos, il paraît que le Président Macron aurait fixé un nouveau cap. ( Remarquez l’espace autour du Président et de la Pemière Ministre).

Du cap à la péninsule via le re maniement

« Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule !  » D’autant que la planification écologique serait désormais une priorité. Il convient ici de préciser que planifier signifie avoir un plan pour ne pas laisser en plan. De l’action, que diable ! Après le choix fort, le geste fort et des paroles qui ne soient pas verbales dans un esprit franco français.

Modeler

Manier signifie aussi modeler, toucher avec les mains. Mais non, le Président Macron ne guérit ni les écrouelles, ni la crise. Il se contente de donner une nouvelle forme. Il malaxe et pétrit l’opinion publique avec l’espoir de la faire lever comme une bonne pâte. Pour ce faire, le Président prend son temps. Jupiter maître des horloges, n’étant pas maître du monde, maintient le suspense afin de mettre en scène son pouvoir. C’est pour cette raison qu’il ne se manie ni ne se magne jamais pour remanier : il prend son temps. Prenant son temps, il prend aussi le nôtre. Il remet la main à la pâte pour faire recuire le gâteau en deux cuissons et le transformer en biscuit. Biscuit un peu sec, mais à se partager après que les premiers de cordée se sont partagé le gâteau en première cuisson.

In memoriam 

Et c’est ainsi que Marlène Schiappa va peut-être rejoindre sa véritable vocation dans les médias. Elle pourra y retrouver Ségolène. Le citoyen observateur notera la porosité grandissante entre le monde politique et le monde du divertissement pseudo analytique. C’est d’ailleurs dans cet esprit que l’on relèvera la brillante formule de Zemmour à propos du remplacement de Pap Ndiaye par Gabriel Attal à l’Éducation Nationale. «  C’est le passage du woke au LGBT ». Il serait amusant de pratiquer ce jeu sur Zemmour et de le définir, lui, d’une formule lapidaire et réductrice. Quoique, à réduire ce qui l’est déjà, que resterait-il ? Le plus important n’est pas de sombrer dans le commentaire inutile, dans la formule qui permettrait à son auteur d’exister sans profondeur. Combien de noms de ministres de l’Éducation Nationale sont-ils encore dans les mémoires ? Nos mémoires qui remanient la réalité.

PS

Pendant ce temps, on manie les armes dans différentes contrées du globe.