ORPEA et le capitalisme. De l’or à la pelle ?
28 janvier 2022Richard Ferrand demande, se demande et nous demande, à propos d’ORPEA, « La prise en charge des aînés peut-elle être une source de profit ? » Richard semble faire des progrès et se demander si le libéralisme doit avoir des limites. Ceci pose un vrai problème car baliser le champ du capitalisme sauvage exigerait une approche holistique. Or le fonctionnement habituel de la politique et de l’économie consiste à jouer de quelques touches d’un clavier en ignorant les conséquences qui rejaillissent à l’autre extrémité du clavier. Faire de la politique autrement, Richard ? « Il est l’or, monseignor… »
L’offre qui se mord la queue
Richard se félicite d’avoir rejoint Emmanuel car « Il n’y a pas aujourd’hui d’offre politique sur notre gauche ou sur notre droite. » Un chouia de sémantique et d’étymologie, Richard, nous apprend que le mot « offre » signifie à l’origine « don, cadeau », pour dire ensuite « quantité de produits ou de services offerts sur le marché ». On n’en sort pas, de ce fameux marché. Il imprègne le discours de ceux qui voulaient agir autrement.
Autrement ? « Tu causes, tu causes… » (Voir Queneau)
Pour justifier qu’Emmanuel ne se déclare toujours pas candidat et bénéficie pour sa non campagne de son statut de Président, Richard assène « Nous sommes dans le temps que l’Histoire nous a livré jusqu’à aujourd’hui. » Voir le timing de Nicolas, Jacques et François. Et Richard de dénoncer une polémique « stupide ». Il ne s’agit pas ici de savoir qui a raison ou non. Talpa constate qu’on fait toujours de la musique politique sur le même registre, avec les mêmes instruments.
ORPEA, Clinéa…
Clinéa est la branche psy d’ORPEA. Sur les rives du lac, une clinique accueillait des enseignants dans la louable intention de redonner à des ados en thérapie ou en post thérapie le goût des études. Beaucoup avaient un QI intéressant et notre système scolaire avait un peu participé à leur « pathologie ». On salaria des professeurs pour deux heures d’intervention par semaine. On les incita ensuite à devenir auto-entrepreneurs. La promesse de salles équipées pour leurs cours ne fut pas tenue. D’une pièce à l’autre, on entendait tout, le matériel ne suivit pas. Au fil des années le renouvellement du personnel encadrant s’accéléra. Quelques adolescents commencèrent à se demander si on ne souhaitait pas leur présence davantage pour ce qu’elle rapportait financièrement que dans le but premier de les aider. Espérons que la situation a pu s’améliorer et qu’elle n’était pas due à une politique délibérée.