Quelque chose de…dans la ville d’Annecy ?

C’est sans doute la fin d’un cycle. Les cyclistes y trouveront leur compte, qui pédalent sur pistes, hors pistes, dans le sens, à contre sens. Mais c’est sans doute la fin d’un cycle. Lequel ? On verra à l’usage comment le définir lorsqu’un autre cycle, éventuellement, naîtra d’un nouveau coup de pédale culturel. Quelque chose de nouveau ? ( Photo : crâne de tyranosaure représentant la culture. © Christophe Rassat)

Validation par procuration

Salvador Garcia a quitté la direction de Bonlieu Scène Nationale après 26 ans de services. Il paraît qu’il visait initialement une autre ville. Il a eu Annecy, a tenté d’en partir : en vain. Transformer  en succès ce qui aurait pu passer pour un échec, chapeau ! Tous les élus ont voulu être sur la photo finale ! Salva a même été fait citoyen d’honneur de la ville d’Annecy ! Ce faisant, les élus se décernaient, par procuration, la même breloque. Il n’en fallait pas moins pour « valider », comme on dit aujourd’hui, l’action culturelle de la ville d’Annecy.

Tout fout le camp ?

On oublia, ce faisant, les dissensions qui provoquent des remous risquant de faire disparaître le Festival du Cinéma Italien. Les piques et les noms d’oiseaux entre l’honorable citoyen Salvador Garcia et Francesco Giai Via, directeur artistique du Festival, lors de la dernière soirée d’ouverture. Il paraît qu’ils en seraient venus aux mains lors de la soirée de clôture. Salva s’en va et tout fout le camp ? Notre homme serait véritablement irremplaçable ? Son successeur aurait déjà renoncé pour « raisons très personnelles », paraît-il.

Annecy perd la tête ?

Salvador Garcia a quitté Bonlieu. Stéphane Sauzedde quitte l’ESAAA. Ludivine Chopard quitte le Brise Glace. «  Ne me quitte pas » chante désespérément la direction culturelle de la ville. Pourquoi ne pas en profiter pour réfléchir enfin à une politique culturelle qui ne serait pas aussi décorative qu’un bouquet de chrysanthèmes en novembre ? L’une des personnes citées dans ce texte regrettait le manque d’engagement des élus locaux. Ils suivent mais ne proposent pas, manquent d’engagement. C’est la tendance, me direz-vous. Partout on s’en remet à des experts, des spécialistes, des gestionnaires de la culture…qui transforment celle-ci en événementiel. Le plaisir de retrouver ainsi des variantes de la télé et des plateformes! Et puis, surtout, le plaisir de « partager des émotions. » qui paient en retour sur investissement. Something is rotten in the town of Annecy ?