Reconnaissance faciale, au facies, aux éléments de langage
23 juin 2021La reconnaissance de Rachida Dati à la radio
« Et moi effectivement je déplore…Le scrutin d’hier montre quoi ?…Qu’est-ce que démontre en tout cas ce scrutin ?… En Marche c’est quoi ? C’est des gens qui ont trahi à gauche, qui ont trahi à droite. » « Moi je vais vous dire ce que j’ai envie de dire aujourd’hui. »
Et moi, effectivement, Rachida, je déplore le manque de reconnaissance pour la langue française qui en prend un tel coup dans les ratiches. Rachida Dati, par ailleurs, fait bien de dénoncer les gens qui trahissent. Prétendante à une toute première élection sur une liste de gauche, elle n’avait pas été retenue. Elle n’a donc pas eu la possibilité de trahir lorsqu’elle est passée à droite. Et puis, il est de bon ton de dénoncer les sondages…dont Nicolas Sarkozy était pourtant grand consommateur.
Lolo : la langue du chef en son fief
Certain d’être réélu, Laurent Wauquiez tient discours. Un collier de perles constitué d’éléments de langage en pierre brute. « …agir contre l’insécurité en déployant la reconnaissance faciale contre les criminels…tenir ses engagements, gérer, agir contre l’insécurité, nouvelle espérance, espoir, volonté, conviction, je crois, je crois, j’aime, je suis convaincu, je suis convaincu, les belles valeurs du travail // l’assistanat, la promotion du mérite // le nivellement vers le bas // fermeté // laxisme, notre mode de vie // le communautarisme. « En résumé, le bon sens ». « Chérie, j’ai bien validé toutes les cases ? »
Reconnaissance faciale : allons plus loin.
Big Brother is Watching You !
La reconnaissance faciale, c’est la facilité ! Le visage est en effet, à l’exception du sexe masculin, la partie du corps qui montre le mieux ses émotions et livre notre identité. Pourquoi ne pas s’attaquer à plus difficile et éviter en même temps le contrôle facial au facies. Car de la face au facies il n’y a pas loin.
La reconnaissance fessière
Pourquoi pas la reconnaissance fessière, par exemple ? Une reconnaissance postérieure qui n’entrerait pas dans l’intimité des visages mais reconnaîtrait a priori des postérieurs, ouvrant ainsi une porte sur le monde d’après dont nous attendons tant. Il est certain que l’adoption d’une telle mesure inciterait nos concitoyennes et nos concitoyens à soigner l’apparence de la face cachée d’eux-mêmes, éventuellement à entreprendre régimes et musculation. La société s’en porterait mieux et serait infiniment reconnaissante à la reconnaissance fessière.
La reconnaissance du fond de culotte est en cours d’expérimentation après une période de polémiques et de contestation très vive : banquiers et financiers n’ayant pas toujours le sens de l’orthographe, ils avaient compris qu’ils seraient mis à contribution pour créer un fonds de culottes et l’alimenter. L’incompréhension est parfois un puits sans fonds.
Reiser « Vive les femmes » : une idée de reconnaissance fessière
La reconnaissance orthographique
Imaginons qu’une nouvelle vague non cinématographique mais virale sévisse. Que le port du masque redevienne obligatoire. Quid de la reconnaissance faciale ? Soulignons au passage l’importance de l’orthographe car, pour les musulmans, que pourrait signifier « le porc du masque ? » Associons la rigueur orthographique à l’expression de notre reconnaissance.
Reconnaissance du bon sens
Cher Laurent Wauquiez, étayons votre discours sur le bon sens en citant un maître en la matière, Pierre Dac « Si la France n’était pas ce qu’elle est, les Français seraient des étrangers chez eux. » Ça tombe sous le coup, le cou, le coût du bon sens, non ?
Dialogue de taupes
— Le bon sens, tu sais c’est où ?
— Tu peux pas te tromper. Tu regardes la réalité bien en face et puis tu prends toujours à droite.
— Merci Laurent.
— De rien. Et tu avances surtout sans direction assistée. Ok ? Tout droit, à droite ?…