À droite, droite !

À droite, droite !

13 décembre 2023 Non Par Paul Rassat

Le redoublement serait-il une mesure de droite ? Il consiste à faire refaire, souvent à l’identique, le même programme par un élève et une équipe de professeurs qui ont déjà subi une année ensemble. En réalité, tout le monde redouble : élèves et enseignants. On redouble jusqu’à ce que l’élève soit censé maîtriser les connaissances nécessaires à sa progression hamonieuse dans un système qui l’accueille gratuitement, généreusement et fraternellement. Qui l’accueille comme un individu en devenir ne demandant, souvent, qu’à s’épanouir . Dans cette stratégie du redoublement, un paramètre n’est pas pris en compte, l’ennui. L’ennui auquel nous cherchons cependant tous à échapper. Le redoublement est une mesure conservatrice qui conserve l’individu dans cet ennui existentiel propice à le faire consommer pour s’en évader. Macron effectue un 2° mandat, lui aussi, il redouble et son programme n’est  toujours pas à la hauteur des attentes . ( Dessin de Plantu).

Immigration

Afin de complaire à l’extrême droite davantage que par réflexion propre, le gouvernement de la France propose de légiférer pour maîtriser l’immigration. Pourquoi pas ? Débattons-en. Mais ne faisons pas de ces décisions des mesures de circonstance et de calcul politique.

Parentalité

La commission parentalité, à peine mise en place, connaît quelques secousses. Cette commission comprend des philosophes, des pédopsychiatres, des magistrats, des démographes. Elle devait faire des propositions concrètes qui correspondent à la « parentalité d’aujourd’hui ».  Et pendant ce temps, Aurore Berger déclare qu’il faut sanctionner les parents défaillants. Serait-ce une défaillance démocratique d’Aurore Bergé ?

Réfléchir par soi-même

Nos zélus qui dirigent le pays seraient-ils à court d’idées personnelles ? Ils donnent l’impression de vouloir lutter contre l’extrême droite en allant complaisamment sur le terrain de l’extrême droite. «  On va leur piquer des électeurs avec  leurs idées » doivent-ils penser. Pourquoi nos zélus qui dirigent les pays ne trouvent-ils pas de propositions originales et pertinentes ? Tous ces gens qui déclaraient vouloir bouger les lignes, casser les codes et changer de paradigme jouent, en réalité, avec les mêmes règles étriquées d’un milieu politique eutrophisé. Ils coulent avec leurs rengaines et prennent appui sur les citoyens pour tenter de surnager. Nos élèves, d’après l’ évaluation PISA, manqueraient d’esprit critique. Nos zélus aussi ?