BIKLE, le vélo électrique

BIKLE, le vélo électrique

5 septembre 2023 Non Par Paul Rassat

Rencontre avec Cédric Collao. Son associé, Tristan, et lui poursuivent leur trajectoire originale qui concilie le design, la sécurité, l’évolutivité. Les produits Bikle sont le fruit d’une véritable réflexion bien plus que d’un effet de mode. Ils sont conçus pour durer et répondre aux exigences de chacun.

Le SUV des vélos     

Les gros pneus ? Confort, durabilité et tenue de route. C’est tout ce qu’on demande à un pneu. Comme il est la seule liaison entre le conducteur et la route, ce choix permet de l’adapter à toutes les situations. On évite ainsi l’éclatement avec un trottoir, un problème avec une voie de tram. Ce vélo est un SUV. Il passe partout.

La notoriété ?

On peut penser que les gens achèteront ces vélos pour tous  leurs atouts et aussi pour la marque Bikle elle-même.

Ça commence à être le cas. Nous avons construit notre notoriété en ligne via les retours de nos clients sur les réseaux, sur la page Google ou même par le bouche à oreille. Celui-ci demande du temps. Il faut s’être bien occupé de nos clients pour qu’ils transmettent leur expérience. On commence à sentir le résultat de notre travail et à l’apprécier.

Pendant les deux premières années et demie, on agitait les bras dans tous les sens pour parvenir à cette notoriété.

L’exigence personnelle

Vous avez douté par moments ?

Tous les jours ! Tristan et moi, nous nous remettons en question tout le temps. On ne sait pas faire autrement. Nous voulons que tous apprécient leur expérience d’utilisateurs, d’acheteurs,  anciens, nouveaux.

Bikle, c’est nous

Dans votre atelier, vous exposez des objets qui racontent toute une histoire. Vous entretenez naturellement des liens d’une époque à l’autre, entre les gens. Vous ne vendez pas que des objets mais vous transmettez une partie de votre imaginaire et de vous-mêmes.

Bikle, c’est nous. Oui, les gens achètent une part de nous-mêmes. Le design, par exemple, nous l’avons dessiné ensemble, Tristan et moi.  Conjointement nous avons aussi décidé de tout ce que nous voulons faire de la marque. Nous savons maintenant que nous n’avons pas vocation à fabriquer des milliers de vélos par jour. En revanche, nous voulons que chaque acquéreur soit satisfait à cent pour cent. Nous sommes d’ailleurs conscients de nos limites. Il y a des demandes que nous ne pouvons pas satisfaire, comme en matière de handicap. On ne peut pas placer trois enfants dans une remorque parce que la réglementation limite à deux.

L’évolution ?

Vous devez avoir des pistes d’évolution.

Notre objectif principal est de rendre le vélo plus accessible. Le panier moyen actuel se situe entre quatre et cinq mille euros par vélo. Nous envisageons de le baisser de quatre cents euros pour répondre aux besoins de plus de personnes. Notre positionnement est comparable à des marques européennes ou américaines à niveau d’équipement équivalent. Grâce à nos concurrents, nous savons que nous sommes compétitifs. Nous envisageons de vendre à 2599 euros. Il est là, le challenge! Bien sûr, des produits chinois ou autres seront moins chers, mais pas avec le niveau d’exigence qui définit nos produits. D’autant plus que cette version d’entrée de gamme sera équipée d’éléments  aujourd’hui en option. Le challenge de cette année 2023 est là. Il passe par un nouveau design tout en gardant l’esprit Bikle. Nous travaillons avec des partenaires industriels à un nouveau dessin du cadre. José Figueres  y a contribué. En gardant toutes les fonctionnalités actuelles, position, hauteur de conduite, géométrie, rigidité, on passe d’un cadre en aluminium à un cadre en acier plus facile à souder. Le modèle actuel restera au catalogue mais on ne peut pas se contenter de faire toujours la même chose. Le challenge est donc de rendre le produit plus accessible en restant au même niveau d’exigence.

Le client décide

Et dans dix ou quinze ans ?

Ce sont les clients qui décideront. Ce sont les attentes des gens qui  nous permettent d’évoluer, ainsi que l’évolution de la technologie et des sources d’énergie. Quoi qu’il en soit, nous préférons répondre à une demande que la créer.

Bikle, une histoire d’amour.

D’où vient ce côté très posé dans la réflexion ?

Nous avons toujours préféré avoir ce qui nous plaît vraiment, quitte à l’attendre plus longtemps ou à le fabriquer soi-même. D’où le choix d’un configurateur sur notre site. Sur nos vélos, il n’y a pas d’accessoire(s), il n’y a que de l’indispensable. C’est au client de le configurer en fonctions de ses exigences. La nouvelle version biplace comprend des cale-pieds passager. C’est toujours un vélo limité à 25 kilomètres / heures. Il faut pédaler pour avancer mais un couple peut se déplacer agréablement en ville et en toute sécurité. Nous sommes un peu l’équivalent du Scooter.

Bikle est une invitation aux histoires d’amour ?

Comme c’était le cas autrefois avec les Vespa.