Cheveu, pouvoir, Iran

Cheveu, pouvoir, Iran

7 octobre 2023 Non Par Paul Rassat

 Cheveu :« Poil qui pousse sur le crâne de l’homme. » du latin capillus. «  Vaisseau capillaire. Vaisseau sanguin de très fin calibre ». Pour une mèche qui dépasse du voile, l’Iranien peut prendre son calibre et la mort s’en suivre.

Cheveux et pouvoir

Le dictionnaire des symboles nous dit «  Les cheveux représentent le plus souvent certaines vertus ou certains pouvoirs de l’homme : la force, la virilité, par exemple (cf Samson)… La coupe et la disposition de la chevelure ont toujours été un élément déterminant non seulement de la personnalité, mais aussi d’une fonction sociale ou spirituelle, individuelle ou collective ….En France même, lorsqu’on commença à se couper les cheveux, seuls les rois et les princes conservèrent le privilège des cheveux longs, qui étaient un insigne de puissance…

La chevelure féminine

La chevelure étant une des principales armes de la femme, le fait que celle-ci soit montrée ou cachée, nouée ou dénouée est fréquemment signe de la disponibilité, du don ou de la réserve d’une femme….

La notion de provocation sensuelle, liée à la chevelure féminine, est également à l’origine de la tradition chrétienne, selon laquelle une femme ne peut entrer dans une église la tête découverte : ce serait prétendre à une liberté non seulement de droit, mais de mœurs. »

L’égalité ?

Doit-on inférer de cette dernière phrase que l’Iran ou l’Afghanistan seraient dans leur totalité des églises, ou bien des bâtiments religieux ? Si oui, les hommes devraient s’y comporter suivant les préceptes de leur religion.

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L’humour du mollah

Et c’est ici que nous rejoignons Montesquieu qui écrit dans De l’esclavage des nègres « De petits esprits exagèrent trop l’injustice que l’on fait aux Africains. Car, si elle était telle qu’ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d’Europe, qui font entre eux tant de conventions, d’en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié ? » Notons que la terminologie moderne remplacera prochainement le titre du texte pour donner Des mauvais traitements infligés aux gens de couleur. Et reprenons l’argumentation de Montesquieu. « Si les femmes souffraient véritablement de mauvais traitements à cause de leur condition de femme, il est évident que les élus auraient pris les mesures nécessaires à leur défense. » Sans oublier que le texte de Montesquieu repose sur l’ironie. Mais l’humour du mollah échappe au Gaulois.