Fêter la nature

Fêter la nature

10 mai 2024 Non Par Paul Rassat

En 2024  la Fête de la nature se tient du 22 au 26 mai, soit 5 jours et 4 nuits. Pas mal, non ! Mieux que la journée de la femme qui ne dure qu’une journée. Pour la nature, que faire les 360 ou 361 autres jours ? La célébration, l’entretien de la nature. La communion avec elle. En gardant ce lien permanent avec la nature, nous gardons le lien avec nous-mêmes. Faut-il souhaiter un autre confinement pour redécouvrir le chant des oiseaux ? La présence des animaux ? Pour fêter la nature.

Asters

ASTERS œuvre toute l’année à cette relation à la nature. L’association vous invite, cerise sur le gâteau vert, le jeudi 23 mai,à 20 heures, au Manoir de Novel. Il y sera question des relations entre l’art et la nature. Isabelle Vougny, artiste peintre, Sameline Richem, ingénieure agronome et naturopathe, Élodie Tribut, graphiste, dessinatrice et plasticienne et Yannick Megard, photographe aborderont ensemble les relations que leur personne et leur art entretiennent avec la nature. 

Demandez le programme!

Retrouvez le programme complet de cette fête de la nature célébrée du 22 au 26 par ASTERS

La patte de Talpa

Nature

Nature : « Empr. au lat. natura « le fait de la naissance, état naturel et constitutif des choses, tempérament, caractère, cours des choses…Ensemble de la réalité matérielle considérée comme indépendante de l’activité et de l’histoire humaines…Réalité sensible qui constitue l’objet ou le point de départ de l’oeuvre artistique. » Il est possible d’être une belle nature, d’agir contre nature, d’être de nature débonnaire… Au XII ème siècle, elle est «force active qui a établi et maintient l’ordre de l’univers». Il semblerait que le verbe naître, du latin natus fricote avec le mot nature. La nature est notre berceau, celle qui nous fait naître et qui nous reçoit à notre mort. Qu’en faisons-nous ? Que faisons-nous de nous-mêmes ?

Art

« Par opposition à la nature conçue comme puissance produisant sans réflexion…et à la science, conçue comme pure connaissance indépendante des applications. ( Dict Lalande 1968)….Technique, produit de la technique, talent, habileté… »

Ces quelques bases de réflexion esquissent la complexité des relations entre l’art et la nature. Voici de quoi clarifier ou compliquer, au choix, cette réflexion.

L’artiste et le philosophe

—  Salut ! En passant, j’ai aperçu les traces de mains plaquées contre la paroi de votre grotte. C’est quoi le concept ?

— C’est quoi le concept ?

—  Écoutez, c’est moi qui vous demande à quel concept répond votre démarche artistique.

— Je ne sais pas. « Concept », ça veut dire quoi ?

—  L’idée.

—  C’est quoi l’idée ?

—  L’intention. Pourquoi avez-vous fait ces marques à l’entrée de votre grotte ?

— Pour rien. J’ai vidé la fosse d’aisance. J’étais fatigué. Je me suis appuyé des mains à la paroi et j’y ai laissé des traces. Et puis j’ai recommencé sans trop savoir pourquoi.

—  C’est joli.

—  Joli. Ça veut dire quoi « joli » ?

—  C’est là mais ce n’est pas utile, ça ne sert à rien.

—  Tout ce qui ne sert à rien est joli ?

— Non, pas vraiment…Vous faites quoi dans la vie ?

—  Je vis. Je fais tout pour rester en vie. Je chasse pour nourrir ma famille. Je protège mon clan. Je frotte des pierres l’une contre l’autre parce que ça produit des trucs brillants qui amusent les enfants. Je vis comme tout le monde, quoi. Je ne comprends pas votre question.  « Vous faites quoi dans la vie ? ». Parce qu’on peut faire quelque chose sans être dans la vie ? Vous faites quoi, vous ?

—  Je philosophe, je suis philosophe, ce qui me permet de rester en vie en passant de la vie à l’absence de vie.

—  Rien compris !

—  Ce n’est pas grave. Continuez à laisser des traces avec vos mains, il me semble que vous êtes sur la bonne voie.

—  Salut philosophe !

— Salut l’artiste !