Gérard Larcher, les retraites, les valeurs

Gérard Larcher, les retraites, les valeurs

9 février 2023 Non Par Paul Rassat

Entendu le Président du Sénat Gérard Larcher sur les zondes publiques.

Sentiment

«  La contestation (concernant la réforme des retraites) vient d’une partie des citoyens qui ont le sentiment, on l’a vu avec la crise des Gilets Jaunes, d’être un peu en dehors de la République. »

Nécessité

« Cette réforme est nécessaire pour sauver le système. Un système de retraites par répartition qui est basé sur une forme de solidarité intergénérationnelle. Un système qui est l’un des piliers de notre système social. »

Violence et démocratie

«  Je suis un adepte du dialogue social…. C’était le projet du Président de la République de réformer les retraites…je rappelle que le rôle du Parlement c’est de traduire dans les débats et dans les votes ce qui est porté par celles et ceux qui vous ont élus directement ou indirectement… Ce n’est jamais populaire, une réforme des retraites, mais c’est nécessaire pour préserver…[Notre] famille politique a défini un certain nombre de valeurs…le travail, la solidarité intergénérationnelle…La maîtrise des comptes publics…Je suis très attentif à l’expression des citoyens, mais nous avons voté pour Emmanuel Macron sachant qu’il ferait cette réforme. » Gérard Larcher se rend-il compte qu’il formule ainsi une invitation à voter pour certains partis. Pour l’un, en particulier, que les citoyens ont voulu éviter en votant par défaut ?

Valeurs et valeurs

À propos de Total. «  Je n’ai jamais cessé de m’interroger sur la répartition des dividendes entre les actionnaires, entre les salariés et sur la place de l’impôt dans cette répartition…C’est une interrogation légitime…C’est le partage de la valeur, la question qu’il faut se poser. » Amalgame qui consiste à employer le même mot pour désigner la « valeur travail » et le bénéfice.

La valeur de l’âge de Monsieur Gérard Larcher

Gérard Larcher préside le Sénat depuis 9 ans. C’est beaucoup, lui fait-on remarquer, d’autant plus qu’il est né en 1949. « Si vous rencontrez la confiance des électeurs et si vous sentez que vous êtes encore utile, disponible et engagé… » répond-il. «  L’homme n’est pas là où il pense » d’après Lacan repris par Dany-Robert Dufour.

Le mot de Talpa

Ainsi, les Gilets Jaunes avaient «  le sentiment » d’être « un peu » en dehors de la République. La réforme des retraites, elle, est « nécessaire » pour « sauver » notre système. Et Gérard Larcher de continuer de s’interroger légitimement. À force de transformer les gens et leurs problèmes en dossiers, nos dirigeants qui siègent pour nous ne feraient-ils qu’occuper des fauteuils?