La réalité et l’art vus autrement

La réalité et l’art vus autrement

9 février 2022 Non Par Paul Rassat

À partir du 17 février à 18h, Les Abattoirs   inaugurent une « exposition participative », des œuvres choisies par le public. 18 œuvres ont ainsi été retenues. « Pour la première fois, les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse vous ont proposé de choisir les œuvres qui font l’exposition. Vous avez été nombreux à participer. Les 18 œuvres ayant été les plus plébiscitées vous sont enfin présentées. Des commentaires, que certains d’entre vous ont ajouté à leur vote, viennent ponctuer la visite, ils invitent à relire les œuvres avec un nouveau regard : le vôtre. » La réalité et l’art se rejoignent! { En image, la sélection initiale proposée par le musée]

Changer de regard !

Peut-être que des contraintes actuelles émergeront de nouvelles propositions en matière d’art et de culture alors que l’on voit se dérouler des JO par écrans interposés uniquement. L’époque serait ainsi à l’innovation. Au changement de point de vue, en attendant de changer l’ensemble du système. Tenir compte de l’avis et du regard du public au lieu de le considérer comme l’extrémité du tube, voire comme le tube prêt à tout digérer ! Talpa a toujours pensé qu’une pièce de théâtre, un concert, un film, une exposition ne sont réellement réussis que s’ils constituent une invitation à entrer dans l’œuvre. Il faut donc y laisser un espace pour le public au lieu de saturer le champ artistique en une sorte de démonstration inaccessible, fermée sur elle-même.

« La réalité n’existe pas » © ALP COLLECTIF 2005 Photo S. Léonard

La réalité n’existe pas

Elle n’existe pas a priori. Comme pourrait le dire Mélenchon avec plus de pertinence que sa déclaration sur la République « La réalité c’est moi ! » Moi, toi, vous, nous…C’est en ceci que l’art est inutilement indispensable : il nous propose une infinité de réalités qui contrebalancent à peine celle que la contrainte gestionnaire nous impose. Cette réalité qui réduit nos vies à un chemin univoque et tracé d’avance. Ce chemin de la productivité effrénée nous menant aux maisons pour vieux malmenés car considérés comme improductifs.

Du vrai neuf ?

Espérons que la crise du virus entraînera un changement de cap en matière de création artistique et de rencontres culturelles. Que celles-ci privilégieront les véritables rencontres même si la rentabilité immédiate s’en ressent. L’art comme conversation ? L’art c’est moi !