Le poil, le rasoir et le pouvoir, de Nicolas à Kaboul

Le poil, le rasoir et le pouvoir, de Nicolas à Kaboul

8 septembre 2021 Non Par Paul Rassat

De l’importance du poil dans l’écriture : le bonhomme BIC qui écrit a une tête rase comme une bille.

« J’ai beaucoup appris de la défaite. Plus jeune, j’étais un peu bulldozer […] Aujourd’hui, je prends plus de précautions. J’aime discuter, j’aime convaincre…J’ai changé parce que les épreuves de la vie m’ont changé…J’ai appris… J’ai pu prendre le recul indispensable »

« Avec la charia, c’est du sérieux »… Chers auditeurs, veuillez excuser cette erreur. Nous avons mélangé nos bobinos. Croyant passer à l’antenne un micro trottoir à Kaboul, nous vous avons fait entendre un amalgame de déclarations de Nicolas Sarkozy… Il est vrai qu’on s’y perd un peu. Certains y perdent la vie, d’autres les pédales. Parfois à un poil près.

La politique est affaire de poil

À écouter Nicolas autrefois, il ne faut surtout pas avoir de poil dans la main pour pouvoir se lever tôt. Raymond Devos chantait « Se coucher tard. Nuit ». Il avait de l’humour. Nicolas pas. Ou pas le même. Les talibans publics itou. Se lever tôt permet à Nicolas Sarkozy de se raser de près et de penser à la politique en se rasant. C’est plus efficace que se raser de loin. Même si les spécialistes du distanciel vous disent le contraire. Le point commun entre Nicolas Sarkozy et les talibans est donc le poil, même considéré sous des approches et des longueurs différentes. Talpa a déjà abordé la relation entre le poil et le pouvoir dans un article.

Les bienfaits (ou non) du changement

« Je n´ai pas changé // Je suis toujours ce jeune homme étranger…// Je n´ai pas changé… »

chantait ce séducteur d’ Iglesias. Les positions affirmées de Nicolas, de Julio et des talibans posent une question d’ordre philosophique. Faut-il changer ou non ? Est-ce seulement possible ? Est-il possible de ne pas changer puisque l’on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve selon Héraclite ? Souvenir de cette publicité pour les lames BIC vue aux fins fonds du Maroc, dans les années 80. Le texte disait à peu près ceci « BIC fait de vous un autre homme. » Ce qui était particulièrement bien vu dans un contexte alors ultra conservateur ! Ceci nous mène à une éventuelle solution en Afghanistan. Pourquoi ne pas leur envoyer Nicolas Sarkozy rasé de près, accompagné de stocks de rasoirs ? Des rasoirs bleus et roses, bien sûr, afin de changer les talibans et le cours de l’Histoire qui aurait ainsi une autre tête.