L’eau

L’eau

6 janvier 2024 Non Par Paul Rassat

Deux livres, traitant de la question de l’eau, à lire absolument.

Sentinelle du climat, de Heïdi Sevestre

Afin de mieux faire prendre conscience de certains processus, l’auteure propose en fin de livre une «  Petite histoire géologique de la Terre ». En voici quelques extraits.

Si la Terre naît à minuit

L’histoire de notre Terre est condensée en 24 heures.

«  Les premières traces de vie unicellulaire semblent apparaître autour de 4 heures du matin…À 5h 30 du matin, la photosynthèse commence.

Les plus vieux fossiles retrouvés sur Terre apparaissent autour de 6 heures du matin…

18 heures marque le point de départ de la reproduction sexuée des êtres vivants.

Enfin, les premières plantes terrestres voient le jour vers 21h 52 et sont suivies par les dinosaures qui parcourront la planète de 22h 56 à 23h 39…

Les tout premiers humains «  homo » arrivent vers 23 h 58 et 43 secondes. Et Homo sapiens sapiens à la toute dernière seconde. En trois millièmes de seconde, notre civilisation est parvenue à dramatiquement changer le climat de notre planète à coups de combustions exponentielles d’énergies fossiles, avec des conséquences majeures sur nos océans, nos terres et notre atmosphère.

Nous avons tout bouleversé en si peu de temps. »

Mais, reste un espoir

L’espoir de ces quelques lignes écrites en 4° de couverture.

« Je vous raconte ce que j’ai vu, pour qu’avec moi vous regardiez en face ce que nous sommes en train de perdre et ce qui nous attend, ce qui est déjà à l’œuvre. Il ne s’agit pas de semer la peur, de culpabiliser, d’accuser ou de désespérer. Mais de vous convaincre de passer à l’action. Car j’en ai l’espoir et la conviction, nous sauverons les glaciers, et nous-mêmes. »

L’eau par Charlène Descollonges

Un livre haut en couleurs, à dévorer des yeux et des neurones. Dessins, graphiques, présentation frappante, amusante rendent ce livre accessible à tous. Il frappe et fait réfléchir. Une formule particulière retenue de ces 120 pages de lecture ? « Les humains mangent beaucoup d’eau. » Formulation apparemment étrange : «  manger de l’eau » ! Si nous buvons de l’eau, nous la consommons directement, bien sûr. Elle nous nourrit aussi indirectement, par l’élevage, par l’agriculture… En 4° de couverture, on lit «  Il est urgent de regarder l’eau douce autrement que comme une ressource à contrôler, éternellement disponible. Enjeu politique, la gestion de l’eau doit devenir collective et démocratique, sous peine de multiplier les conflits d’usage, voire des guerres de l’eau. »

Ces deux livres, dont la lecture est recommandée par la fondation Eau Neige et Glace associent la science et l’écologie pour ouvrir à l’action. À consommer sans modération.