L’origine du monde

Le travail d’Eva Jospin exposé à Annecy est un voyage dans l’origine du monde. Voyage avec de nombreuses correspondances qui ne constituent pas des arrêts mais des prolongements possibles.

Retour aux origines

Il est donc question de retour aux origines et à l’origine. Aux racines de la représentation qui deviendra art par la suite. Entre les deux se déroule l’histoire de l’humanité. De la représentation rupestre dans les grottes préhistoriques à l’art conceptuel. La dimension de sacré réunit, même très librement, la représentation primitive et notre vision contemporaine. Car si le religieux marque le pas, le sacré innerve toujours notre culture.

Un mystère familier

« Eve » Jospin fabrique concrètement les strates qui réunissent et composent cette évolution. D’où cette sensation physique de mystère familier à envisager son travail. Ces formes courbées, arches, voûtes labyrinthiques renvoient d’une certaine façon à L’origine du monde. À une matrice des formes organiques, architecturales, minérales, végétales. Et à un voyage dans la culture.

Fusion

Cette exposition est une mise en abyme. Un aller-retour entre la matière et l’esprit via un riche tissu de références, d’évocations, d’images et de signes. Fond et forme, signifiant et signifié, signe et support sont confondus. Le foisonnement des formes se fond totalement en une impression de totales correspondances dans l’œuvre, entre les œuvres, entre le spectateur et celles-ci. La lecture peut se faire de la lumière à l’ombre et inversement grâce à la scénographie.