Mea culpa

Mea culpa

16 mars 2023 Non Par Paul Rassat

Mea culpa et même Maxima mea culpa ! Talpa avait égratigné Salvador Garcia, directeur de Bonlieu Scène Nationale. Pour sa mainmise sans concertation sur la culture locale, le parfois très mauvais goût d’Annecy Paysages et la pertinence de la manifestation. Pour son incrustation annécienne. 26 ans, c’est long ! Pour bien d’autres raisons encore… Et en particulier pour sa totale absence à l’hommage rendu au château d’Annecy à Gabriel Monnet, celui, avec quelques autres, sans lequel la culture locale n’aurait pas pris une dimension nationale qui a donné le fruit que récoltent aujourd’hui Bonlieu, le Festival de l’Image d’Animation, etc. ( Légende photo  » Plug and Play »).

L’hommage à Gabriel Monnet

Salvador Garcia ne mit ni un sou, ni un pied à cet hommage ! Alors que Bonlieu abrite une salle Gabriel Monnet. Incompréhensible, inadmissible se disaient quelques creuseurs dont Talpa. Si Salvador ne mit pas un pied à cet hommage, c’est, paraît-il, qu’il mettait la main à un hommage organisé par lui-même. Ce ne sont que rumeurs…mais le pot de départ auquel tous les Annéciens sont conviés le 31 mars serait en réalité-Ô modestie !- un hommage à Gabriel Monnet. Incroyable, non ? D’autant plus que, gageons-le, tous les zélus, de la culture et d’ailleurs, se presseront pour être sur la photographie. Voilà qui fera taire les mauvaises langues qui affirmaient «  Maintenant Salvador va se payer une retraite dorée et s’en taper cinq à Sète. »

L’éternité de la culture

Si la rumeur s’avérait, quelle classe ! Pas comme ce Jack qui se cramponne à l’IMA et affirme que quand il est quelque part, c’est pour l’éternité. L’éternité, c’est la culture, cette transmission modeste de valeurs qui dépassent les hommes. Le souffle d’un Pascal Rambert qui inscrit «  L’indicible dans la possibilité du dire » (Magazine Novo) ! Ah, l’indicible publicitaire qui transforme le public en cœur de cible comme d’autres transforment le fromage en cœur de meule !

La trace culture et la trace carbone

Ainsi donc, Annéciennes, Annéciens, vous êtes conviés le 31 mars 2023 à Bonlieu Scène Nationale à cet hommage organisé par l’actuel directeur qui bientôt ne le sera plus. Lors d’un échange de mails, Salvador allait jusqu’à se demander ce que nous sommes, quelle infime trace chacun laisse après son passage sur terre. Modestie, transmission de valeurs qui nous dépassent !

PS

Il paraît-rumeurs encore- que lorsque l’actuelle directrice de l’Auditorium de Seynod partira pour de plus larges horizons, on risque de trouver devant les portes de l’établissement, à la disposition du passant, une riche bibliothèque d’ouvrages traitant du Hip Hop. La tradition voudrait qu’on se sépare, en un geste généreux, de la bibliothèque accumulée par la précédente direction. C’est ainsi que des chalands ont pu emporter les livres de théâtre précieux ou non accumulés pendant 25 ans par un directeur antérieur. Rendre la culture populaire, What else ?

Culture populaire

Lors d’une discussion très animée, une élue au CA de Bonlieu me disait apprécier la culture populaire. Elle prenait en exemple le pique-nique annuel. Bouclons la boucle de cet article en revenant à Gabriel Monnet, aux Nuits du Château, à la participation active de dizaines de personnes de tous horizons à ces événements de portée nationale qui ont lancé Michel Vinaver, inspiré Roland Barthes… Le populaire ne se réduit pas à partager un moment, à partager des émotions. Il peut être exigeant.