Racaille

Racaille : « Péj. Partie du peuple la plus pauvre, considérée comme la plus méprisable. Synon. canaille, populace. » nous dit le TLFi.

Comme se plaît à le rappeler Talpa, un roi d’outre Méditerranée portant gourmette appela « populace » le peuple qui se souleva parce qu’il crevait littéralement de faim. Racaille, canaille, populace, autant de termes qui permettent de mépriser l’autre au point de ne plus le considérer comme son semblable. On peut alors lui taper dessus sans mauvaise conscience. Autrefois, c’est bien connu, les femmes n’avaient pas d’âme, pas plus que les Indiens non baptisés. [ Photographie graines de racailles au microscope à balayage électronique]

Le parcours de la racaille

L’étymologie nous apprend que « racaille » vient du latin « rasicare » signifiant « raser ». Mais, bon sang, c’est bien sûr ! » Il était une fois un candidat, pas si candide, Nicolas, qui promit de débarrasser les bonnes gens de la racaille. Ce faisant et déclarant, il pensait à la Présidence en se rasant ! Utilisait-il des rasoirs « BIC » ? Il porte désormais une barbe d’un jour ou deux, pour faire genre, et tient lieu de second couteau à Manu.

Ils sont partout

Alors que fait rage la bataille du genre, celle du nombre sévit aussi. Ils sont partout ! Prêts à nous grand remplacer. Et c’est ainsi que le mot singulier de « racaille » devint pluriel. Notre bon Zemmour parle « des racailles » en une hyperbole destinée à faire monter la mayonnaise qui, hyper pas de bol, n’avait pas pris pour la Présidentielle. Avouons que c’est bien vu. Dénoncer ces racailles de parvenus qui viennent jusque dans nos ports amarrer leurs bricks et leurs flottilles. « Aux armes citoyens, contre ces embarcations qui dénaturent le port de Saint Tropez ! Qu’une eau plus pure égaie nos Pastis ! » Racailles de parasites qui perturbent l’ordre public en provoquant le citoyen moyen ! Pavillons monégasques ou de complaisance ! Luttons contre le grand remplacement chaqué été des indigènes par les touristes ! Racailles, va !