Truite ou saumon pour le réveillon ?

Le saumon remonte le cours des rivières et son prix remonte dans les rayons des magasins. Quand il entreprend son périple pour revenir sur son lieu de naissance, le saumon ne sait pas qu’il finira dans des bacs réfrigérés puis dans nos assiettes. Il s’agit là du saumon sauvage. Le saumon d’élevage, lui, tourne en rond. Il est né dans de grandes nasses, vit et meurt sur place. De quoi rêve-t-il, de grands espaces ? De flots tumultueux ? Ou de comparer la douceur de l’eau au sel de celle-ci ? Élevé en filets, il finit de même. Il s’en paye sinon une tranche finement tranchée parmi d’autres. La truite est vendue moins cher mais tire son arête du jeu et peut avoir très bon goût. La sobriété irait ainsi à la truite.

Festoyer quand on est pauvre ( et assisté?)

Chaque fin d’année les médias s’ingénient à nous donner des recettes qui permettent même aux pauvres de festoyer. Acheter de bons produits en diminuant les quantités. Utiliser des produits modestes mais les « sublimer ». Éviter l’industriellement transformé et cuisiner soi-même. Redécouvrir la cuisine active après avoir été invité à devenir des consommateurs passifs. Après le dilemme truite ou saumon se pose la question des truffes en chocolat.

Festoyer sans être chocolat

Le chocolat est-il de provenance équitable ? Quelle est sa trace carbone ? Est-il encore bien raisonnable de consommer encore ce produit exotique ? Autant d’interrogations auxquelles vous pourrez répondre en adoptant un mode de confection approprié pour vos truffes. Inspirez-vous des fameux dubitchou de M. Prekovic dans Le père noël est une ordure. Roulé à la main sous les aisselles, la friandise entre dans la production artisanale vertueuse. Mesdames, surtout, ne vous rasez pas les aisselles avant de réaliser cette recette qui s’en trouvera bien plus goûteuse. Un chouïa de piment dans le cacao permettra de supporter sans désagrément majeur la température de sobriété qui s’impose actuellement. Bons réveillons !