« Vaillante », plus qu’un divertissement
30 mai 2022Le film Vaillante reprend des thèmes déjà éprouvés ou dans l’air du temps. Ça fonctionne. Bien même. La famille, l’égalité femme / homme, le sacrifice de soi. La qualité du travail d’animation ajoute à ce cocktail une touche esthétique et amusante.
Le mythe
Ajoutons la dimension du mythe avec l’enfant abandonnée. Toutes les religions, ou presque, comportent ce volet. On le retrouve dans la mythologie avec Œdipe, Pâris…Batman.
Le véritable intérêt du film
Aux delà de ces méthodes et références qui assoient un univers commun à tout public, le film va plus loin. S’il repose sur la volonté de dépasser la fatalité – « C’est injuste mais c’est comme ça. » – son moteur est la notion de double. Il est possible de défier la routine, les contraintes, les préjugés pour sauver ou pour condamner. Pour donner le meilleur de soi ou le pire. Le choix est toujours possible. L’intrigue repose sur le secret, le double, la dissimulation, la duplicité, jusqu’à ce que chacun trouve sa véritable place. Sa juste place. Ce sont les liens véritables qui le permettent, qui autorisent à être soi. « La vie, c’est pas des pourcentages. »
L’humour et l’amour
Parmi ces vrais liens, l’humour et l’amour tiennent la corde. Au regard qui pétrifie, version Gorgone, répond l’humour des héros du film et celui de celles et ceux qui l’ont réalisé. Au point qu’une lecture psychanalytique pourrait venir enrichir celles qu’en feront les enfants et les adultes. Pourquoi ce vendeur de cornichons tout le long du film alors que l’héroïne se fait passer pour un garçon ? Pourquoi cette voix de fausset pour celui qui dirige la police ? Quant au maire de la ville, canaille politique et manipulateur grossier, il cache une aventure amoureuse surprenante !
Morale de l’histoire
On pourrait avancer, en conclusion, qu’il est dangereux de contrarier les vocations. Cet empêchement peut mener à la guerre des sexes, ou à de véritables guerres. Se souvenir d’un aspirant malheureux à l’Académie des Beaux Arts de Vienne !