Bassine

 Le mot bassine vient  de bassin et cousine avec bassiner : ennuyer, accabler quelqu’un de questions oiseuses ou indiscrètes. Évolution de sens de bassiner « faire un charivari; taper sur des ustensiles de cuisine pour ennuyer les jeunes mariés » « frapper sur un bassin de cuivre pour faire quelque annonce » (XIII ^ème siècle).

La bassine est à la fois le récipient, le réceptacle et le contenu. Les bassines de notre époque suscitent des polémiques qui risquent fort de nous bassiner d’ici peu si ce n’est déjà fait. Autour de ces retenues d’eau les opinions et les gens ne se retiennent pas. Ce qui donne des procès difficiles à trancher.

Bassiner

On le voit ci-dessus, bassiner signifie ennuyer, lasser ou déranger. Lorsque le Président de la République bassine un peu trop les citoyens, ceux-ci, en retour le bassinent en frappant sur des casseroles. Philippe Lavil chante

« Il tape sur des bambous et c’est numéro un
Dans son île, on est fou comme on est musicien
Sur Radio Jamaïque, il a des copains
Il fabrique sa musique et ça lui va bien… »

Bassiner ou frapper sur les bambous peut faire un bien fou.

Retenue

Mieux vaut, en dehors de la musique, faire preuve de retenue que de bassiner au risque d’importuner.

Quand la bassine déborde

Les villes ont tendance à déborder sur leur pourtour et au-delà. Prenez l’exemple d’Annecy. Afin de faire semblant de maîtriser les problèmes qui en perturbent la vie depuis des années, les élus ont pris des décisions égoïstes. Circulation automobile contrainte par le développement de pistes cyclables qui empiètent sur la chaussée, stationnement cher  et de plus en plus limité pour les automobiles. Prolongement des pistes cyclables bien au-delà de la cité. Tout ceci serait compréhensible si les problèmes de la ville ne débordaient pas largement, à cause de ces décisions, sur les environs considérés comme un déversoir. Embouteillages, nuisances sonores sur la route, sur le lac considéré comme un terrain de jeu. Le surtourisme s’ajoute aux problèmes. La situation ne semble pas meilleure en ville. On y « gère » les problèmes au lieu de les résoudre. Ceux-ci font déborder la bassine citadine et emportent la quiétude environnante.

Un peu d’humour

 La fameuse phrase faussement attribuée à Alphonse Allais «  Il faudrait construire les villes à la campagne, l’air y est plus sain » semble avoir été prise inconsciemment à la lettre.

De la bassine à la cocotte-minute

Le haut parleur qui dirige les rameurs, la musique que beaucoup trimballent sur leur vélo, les cris des fêtards rentrant tard par la piste qui longe le lac, les bruits de moteurs ( bateaux, automobiles) feraient presque rêver d’un nouveau confinement. Ils participent à la zimboumboumisation locale avec les bruits de fêtes, de musique amplifiée quasi quotidiens. Et l’on apprend qu’une TV étatsunienne tourne à Annecy une émission qui correspond à notre  » Des racines et des ailes » !