Godillots de la politique
19 mars 2023En Renaissant, certains Marcheurs n’accepteraient plus d’être de simples godillots. Ils ne se résignent plus à battre en retraite devant M m’s : Macron & Manu associés. Il faut dire qu’on leur demande d’adopter une pointure qui gêne peut-être un peu la pratique d’une marche agréable. Le 49.3 n’est pas confortable. Trop de place à l’avant de la godasse. Le pied y flotte. Et quand on sait quel rôle ont joué dans le Retraite de Russie les mauvaises chaussures qui équipaient les Grognards ! ( Dessin ©Franz Schimpl)
Les Républicains
Profitant des ampoules aux pieds des Renaissants, les Républicains tentent l’opération du « pied dans la porte ». Rachida propose ses services à condition de partager le pouvoir. Subtile stratégie à l’image de la personne qui la met en avant. Une main tendue aux godillots !
C’est qu’il faut aller vite !
Vivre vite est le titre du dernier Goncourt. Pas un succès de librairie, paraît-il. Il faut pourtant, à défaut de vivre vite, parler vite. Ça fait sérieux, documenté. Ça donne l’impression de maîtriser le sujet. L’auditeur est submergé par le discours et l’échange devient impossible ou caricatural. Parler vite est à la mode. Écoutez Gabriel Attal, Olivier Véran. Parler vite veut-il dire penser vite ? Allez savoir ! Jean-Luc Delarue, de mémoire, a été le premier à lancer ce rythme d’expression effréné. À quel prix ! Évitons donc de nous droguer à notre propre parole.
Paroles, paroles…
Autour du terrier de Talpa, plus la circulation crée embouteillages et pollution, plus fleurissent les panneaux « Ici, la commune apaise la circulation. » La société étant de plus en plus fracturée, on parle de vivre-ensemble, de faire société. La réforme des retraites relance le « bien être au travail ». Pourquoi pas le bonheur au travail ? Après avoir créé le travail à la maison pour le compte de l’entreprise qui devient ma maison ou bien ma maison devenant une succursale de l’entreprise, le bien-être au travail devient l’expression à la mode. À y réfléchir, le télé travail est né de la contrainte pandémique, pas d’une volonté de rendre le travail plus agréable, moins pesant, moins contraignant.
Améliorer !
Revenons à la réforme des retraites. Olivier Véran ne comprend pas. Non, il ne comprend pas. Son parti a amélioré cette réforme autant qu’il était possible. Pourquoi, alors, cette opposition, cette violence ? Olivier, peut-être parce qu’améliorer quelque chose de fondamentalement mauvais ne peut le rendre acceptable. Voir à ce propos les impasses de l’ultrasolution déjà pointées par Talpa. Après les bottes de Juppé, le 49.3 de Borne ?
Ne pas être chocolat
Dévoués entièrement à leur pays, nos politiques ne pensent même pas à leur bien-être. Nos braves sénateurs, par exemple. Ont-ils le temps de jouir d’une retraite privilégiée qu’ils se sont concoctée alors qu’ils siègent jusqu’à un âge avancé ? La santé mentale de nos élus, y pensons-nous ? Le pouvoir devenant une obsession de chaque instant. C’est à eux qu’il nous faut penser d’abord afin qu’ils ne soient pas faits chocolat par la politique. Triste exemple que celui de Mélenchon. Notre élu risque de passer de « La République, c’est moi » à « Le chocolat Cémoi. »