L’écologie et le progrès

Et si l’écologie ne consistait pas à développer avec l’environnement la relation la plus simple? À appliquer partout le rasoir d’Occam pour trouver les solutions les plus pertinentes et pratiques. Nous nous délesterions ainsi de tout le poids inutile du consumérisme.

La course inégale à l’écologie

Comme le montrent ces dessins de Sempé, cette course à la simplicité efficace est inégale. Certains consommateurs gardent une longueur d’avance sur les autres. Ceux-ci suivent l’exemple des premiers avec, toujours, ce décalage dans le temps qui les pénalise. Il en va ainsi des individus, mais aussi des pays. Si l’écart semble demeurer le même, son coût croît à chaque étape. C’est peut-être pour cette raison que les mieux nantis s’enrichissent pendant que les autres s’essoufflent.

À bout de souffle

L’écologie organisée sur ce modèle ne fait que prolonger les inégalités de la société consumériste et capitaliste. Le fameux  » Demain on rase gratis » n’est pas pour demain. Il faut, à regarder les dessins de Sempé, que tout change pour que rien ne change. Que croisse le PIB, ok. Mais tout dépend de la façon de le redistribuer.

Le luxe éthique

Le luxe serait, de nos jours où tout se jette, ce qui se répare. Une nouvelle étape est franchie. On parle désormais de luxe éthique. Comme d’une montre à 80 000 euros, par exemple, mais fabriquée avec du carbonium recyclé. On n’arrête ni le progrès, ni l’éthique!